IMPACT SUR LA SANTE





- La production d’infrasons
qui se ressentent à plusieurs kms détruisent les organismes. La société « SYTe  » http://www.ww-vb.de/pages/windwahn-fakten/fin-studie-infraschall.php?fbclid=IwAR3JPNu8GA9MujS2mr4AHsLPLK4Ny5d3BZBP8SaVnRmJ-iWoo7KOEuRqHO4

Voici une traduction

En Finlande, une étude a été menée sur l’impact des infrasons par les éoliennes.

Nous voudrions remercier nos collègues finlandais, Peter Vorsmann, Lothar Fischer et Werner Halbe, d’avoir trouvé l’étude, traduit du finnois et corrigé des erreurs de traduction.
Après la traduction, nous avons joint la traduction anglaise et des liens vers l'original par souci d'exhaustivité.
L’étude pilote montre une réduction significative des symptômes des émissions d’infrasons à plus de 15 kilomètres des éoliennes.
L’étude pilote menée à Satakunta et en Ostrobotnie du Nord montre que les phénomènes causés par les émissions d’infrasons provenant de parcs éoliens ne sont réduits de manière significative qu’à plus de 15 kilomètres des centrales électriques. L'étude a été réalisée au printemps 2016 par l'Association finlandaise de santé environnementale (SYTe).
  • L'expérience a montré que les gens autour des éoliennes présentent divers symptômes au cours des mois qui suivent leur construction, explique Markku Mehtätalo, président de l'association finlandaise pour la santé environnementale.
  • C'est assez facile à prouver, et THL a essayé, par exemple, poursuit Mehtätalo.
Dans l'étude THL de 2016, il a toutefois été supposé que les symptômes diminueraient de manière significative, même à la distance des 10 premiers kilomètres. L'étude n'a pas pris en compte l'impact des centrales électriques ailleurs dans la région.
  • Cependant, l'expérience a montré que les symptômes ne disparaissent généralement pas chez les personnes touchées à cette distance, explique Mehtätalo. Les mesures ont également montré que les infrasons pulsés des éoliennes en construction ne sont pas réduits de manière significative à cette distance. Les champs sonores et électromagnétiques, qui sont d'autres facteurs de risque, sont très proches des centrales.
Le matériel d'étude a été recueilli par Satakunta et le nord de l'Ostrobotnie
L'étude pilote répond aux exigences méthodologiques relatives aux statistiques d'échantillonnage. Les données ont été recueillies par Satakunta et l'Ostrobotnie du Nord, principalement dans les zones où des éoliennes ont été construites 0,5 à 1,5 an avant l'entretien (voir la figure 1 dans l'Ostrobotnie du Nord). Environ 50 familles présentant des symptômes ont été analysées pour chaque membre de la famille. Au total, environ 200 personnes ont participé à l'étude.

Figure 1. Dans la zone jaune, les infrasons des éoliennes sont presque continus. La zone est située dans le sud de la province d'Oulu.




En outre, l’étude pilote a pris en compte l’emplacement de toutes les centrales en Finlande et n’a pas exclu que les effets des zones de production puissent être plus importants que ceux d’une seule centrale distincte, a déclaré Mehtätalo.
Les troubles du sommeil sont des symptômes typiques causés par le bruit des infrasons.
La question fondamentale était de savoir si la santé de la famille avait changé au cours des six derniers mois ou au cours d’une année.
Le libellé de la question sur l’époque dépendait de la date à laquelle les éoliennes voisines avaient été construites et s’il pouvait en être la cause.
Les personnes interrogées n'étaient pas informées à l'avance des causes possibles des éoliennes.
  • La majorité des répondants n'ont pas remarqué de changement dans leur état de santé général. Cependant, il y avait beaucoup de réponses aux questions symptomatiques individuelles, dit Mehtätalo.
Les plus typiques étaient les troubles du sommeil ou la fatigue et diverses douleurs. Seuls quelques répondants ont suspecté l'énergie éolienne comme cause possible.
Des symptômes nocifs ou graves ont été nommés près des éoliennes trois fois plus souvent.

Les réponses ont été classées selon la gravité des symptômes et soumises à une analyse statistique. Il y avait environ trois fois plus de symptômes nocifs ou plus graves près des éoliennes (à une quinzaine de km des centrales) ou plus loin qu’à des distances plus grandes (voir Figure 2).
Figure 2. Symptômes d'une exposition aux infrasons quasi continue ou souvent persistante (à environ 15 km des éoliennes) et plus loin (plus de 15 km) des centrales électriques.
D'après l'analyse, il semble très probable qu'après la construction des centrales électriques, la majorité des habitants situés à proximité d'éoliennes souffrira de symptômes concomitants. "La plupart des symptômes sont des symptômes de stress typiques", déclare Mehtätalo.
Bien que certaines personnes aient suspecté les éoliennes d’être la cause de leurs symptômes, en particulier lorsque les centrales électriques sont visibles ou qu’elles ont déjà entendu parler de leurs effets secondaires possibles, les symptômes ont également été observés, quel que soit le contexte.
  • Cette étude pilote montre que les symptômes ne sont pas causés par des attitudes, explique Mehtätalo.
L’apparition des symptômes n’a diminué de manière significative qu’à une distance d’environ 15 à 20 km des centrales (voir Figure 2). Partout où il y a beaucoup de centrales de ce type dans des zones densément peuplées, la probabilité que ces symptômes augmentent.
La gamme des risques pour la santé liés aux infrasons est souvent sous-estimée
Plus tard, sur la base de mesures d’infrasons datant de 2017 dans différentes régions de la Finlande, il a été démontré qu’il s’agissait d’une distance typique de 15 à 20 km, où les éoliennes se propagent en infrasons pulsant dans presque toutes les circonstances, dit Mehtätalo. Selon une étude américaine, des émissions d’infrasons dans des conditions favorables peuvent être détectées même à 90 km des centrales électriques.
Si l'échantillon de l'enquête pilote est représentatif, environ 400 000 Finlandais souffrent de symptômes d'éoliennes et seulement environ 10 000 d'entre eux associent ces symptômes à des éoliennes. En raison de la quantité limitée de données empiriques, il est recommandé de tirer des conclusions approfondies avec prudence.

  • L'étude pilote montre clairement que, dans toutes les études précédentes, le domaine des risques pour la santé était auparavant considéré comme trop petit, a déclaré Markku Mehtätalo. - Entre autres choses, le matériel d'une étude américaine utilisée dans plusieurs publications a été rassemblé dans un environnement situé à 11,7 km d'éoliennes. Pour cette raison, les effets nocifs ne sont pas retrouvés dans les études car les symptômes ne varient pas à cette distance, conclut-il.


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Le 8 novembre 2019

https://lemontchampot.blogspot.com/2019/11/perceptions-subliminales.html?fbclid=IwAR0Bi2D7Cfr-rBWHY-c0T4xcHx2cUM-rPC4L9tJt3TICOutVuuPtgB5ThXk


Perceptions subliminales




Altération de l’activité corticale due aux infrasons



Effets physiologiques des perceptions subconscientes

Jean Pierre Riou

Grâce à l’imagerie médicale par résonance magnétique, une étude allemande a mis en évidence le mécanisme des effets physiologiques et psychologiques des infrasons de puissance inférieure au seuil de l’audition.

Les effets des infrasons objectivés par l’imagerie médicale
Le rôle des cellules ciliées externes dans la cochlée (OHC) dans la perception subconsciente d’infrasons bien inférieurs au seuil de l’audition est documentée dans la littérature scientifique. Notamment par les travaux d’A. Salt sur leur lien avec la sensation d’angoisse.

Une équipe de chercheurs allemands des Universités de Berlin, Hambourg et Brunswick en a précisé l’importance et les mécanismes chez l’homme en objectivant l’activité corticale et sous-corticale grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (fMRI) dans une importante étude de 2017.

Son résumé annonce : « Ces résultats nous permettent donc de spéculer sur la façon dont une exposition continue à des infrasons subliminaux pourraient exercer une influence pathogène sur l'organisme. »

Le protocole
Le protocole de cette étude a permis d’empêcher les harmoniques plus élevées d’atteindre l’oreille des 14 participants, dont le seuil d’audition du stimulus concerné (12 Hz) avait été déterminé au préalable. Ces seuils s’échelonnaient de 79dB SPL à 96,5 dB SPL.

Les chercheurs ont comparé l’activité cérébrale lors de stimuli subliminaux, déterminés pour chacun à 2 dB sous le seuil d’audition (near-threshold condition*), avec des stimuli supérieurs à ce seuil (supra-threshold condition), ainsi qu’en l’absence de tout stimulus (no-tone condition).
Les participants ne savaient pas s’ils étaient soumis à des stimulations infraliminales ou à une absence de stimulation.

Les résultats
L’imagerie a mis en évidence qu’une exposition prolongée à un infrason (IS) clairement perçu n’entraînait pas d’activation statistiquement significative dans le cerveau, tandis que les stimuli subliminaux, entraînaient une connectivité locale plus élevée dans trois zones cérébrales distinctes, rSTG (gyrus temporal supérieur droit, adjacent au cortex auditif droit, ou RAC), ACC (cortex cingulaire antérieur) et rAmyg (amygdale droite),
Ces différences ont été compilées dans la figure 3, reproduite ci-dessous.

 Ces résultats montrent que, contrairement au signal audible, qui ne présente pas de différence statistique significative avec la condition sans stimulus, l’IS subliminal est associé à des activités cérébrales qui soulignent le rôle de rAmyg dans le traitement de l’IS.
Ce qui est intéressant sur le plan des risques liés aux infrasons subliminaux dans la mesure où celle-ci est notamment connue pour son implication dans les acouphènes débilitants et l’hyperacousie.

Pour reproduire les conditions extra laboratoire, cette étude a choisi des stimulations longues (200s). Elle diffère d’autres études par l’absence d’activité cérébrale pour des stimuli supra seuil, pourtant clairement perçus par les participants. Ce qui suggère aux auteurs une adaptation progressive au stimulus audible, selon laquelle le signal Bold (blood-oxygen-level-dependant,ou signal cortical d’oxygénation du sang) diminuerait progressivement.
Cette adaptation spécifique du cortex auditif avait déjà été documentée sur l’animal.
C’est la première fois qu’elle est mise en évidence sur l’homme.

Discussion
Ce qui amène les auteurs à suggérer qu'une exposition persistante à un IS supérieur au seuil peut conduire à une atténuation du signal via des mécanismes attentionnels, alors qu'en l'absence d'un percept clairement identifiable, l'activation du STG resterait élevée.
D’autre part, plusieurs études démontrent que rSFG (cortex frontal supérieur droit) et rAmyg partagent des connexions fonctionnelles et que l'activité entre les deux régions a tendance à être négativement corrélée.

Mais surtout, cette étude montre que le traitement des signaux subliminaux ne produit pas seulement des effets physiologiques, mais que « la réponse neurale implique l’activation des zones du cerveau, qui sont importantes dans le traitement auditif, mais également dans le contrôle des troubles émotionnels et psychologiques ».
Les auteurs s’appuient sur une littérature scientifique fournie sur le sujet pour suggérer les risques d’un signal subliminal prolongé et non résolu, l'amygdale étant notamment  bien connue pour son implication dans le traitement des émotions, notamment en ce qui concerne le conditionnement de la peur, mais également dans le contexte plus large des troubles psychiatriques liés au stress et à l'anxiété.

Et considère :
Ces résultats nous permettent donc de réfléchir à la manière dont un IS subliminal pourrait causer un certain nombre de problèmes de santé tant physiologiques que psychologiques, qui n’étaient jusqu’à présent attribués que de manière vague à l’exposition au bruit dans les spectres de fréquences basses et très basses.

Les cellules ciliées externes sont connectées à de nombreux sites de traitements corticaux auditifs et non auditifs.
Fait important, étant donné que certains de ces centres participent au contrôle de l’attention et à l’excitation, il a été suggéré que l’activation de cette voie pourrait par exemple réveiller les gens la nuit, tout en les empêchant de déterminer ce qui les a fait réveiller.
L’étude évoque le fait que l’activation de l’amygdale peut également jouer un rôle crucial dans l'enregistrement subliminal. de stimuli «biologiquement significatifs ».

Et conclut notamment que « De plus, étant donné que la réponse du cerveau aux IS subliminaux implique l’activation de zones du cerveau, connues pour jouer un rôle crucial dans le contrôle émotionnel et autonome, un lien potentiel entre les changements d’activité cérébrale induits par l’IS et l’émergence de divers effets physiologiques ou psychologiques sur la santé peuvent être établis.
La régulation transitoire de ces zones du cerveau en réponse à un IS inférieur ou proche du seuil peut ainsi refléter une réponse initiale au stress du corps, favorisant ainsi la formation de symptômes à mesure que la stimulation se répète et qu'un facteur de risque supplémentaire se produit ».

Parmi les sources pathogènes, l’étude mentionne :
Cependant, les IS étaient également suspectés de promouvoir la formation de plusieurs symptômes médicaux à part entière allant des troubles du sommeil, des maux de tête et des étourdissements aux acouphènes et à l'hyperacousie, en passant par les crises de panique et la dépression, qui sont plus fréquentes chez les personnes vivant à proximité des parcs éoliens.



Avertissement : Le protocole décrit en ces termes, p 5, le stimulus faible ou
« near-threshold condition » :
« For near-threshold condition participant-specific stimuli with SPLs 2 dB below the individual hearing threshold were chosen”
Ce stimulus, dit « près du seuil », ainsi précisé à 2 dB en dessous du seuil de l’audition de chacun des participants sera souvent traduit dans ce texte et la traduction de l'étude par « subliminal » qui signifie sous le seuil de conscience.  

Essai de traduction des résultats, de la discussion et de la conclusion de l'étude en annexe 
http://lemontchampot.blogspot.com/2019/11/annexe-traduction.html




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le 10 décembre 2017



Tristesse, désolation, destruction sociale ! 😠😡


Je tiens à publier le commentaire d'un habitant du Morbihan, confronté aux éoliennes qui pourrissent sa vie de tous les jours.

Son identité ne sera pas dévoilée pour lui éviter des représailles !

J'habite à St Servant 56120 (France). Je suis tout seul à me battre.  Nous ne trouvons plus le sommeil, notre vie est finie, ces gens sont sans vergogne : lettre aux Préfets, élus, administrations, ministère, acousticiens, tous sont dans le même clan, les riverains qui se plaignent, deviennent des cibles à tuer comme nous à St Servant, et le maire ami avec ces gens.

Pour info, quand nous avons acheté, personne ne nous a dit que des éoliennes auraient été construites près de chez nous.

Je suis seul à me battre contre ces monstres, tous les autres riverains ont été achetés, acheté, leur silence !!!!!!!!!
Il n'y a plus de cohésion sociale tout le monde nous a laissé tomber.
Nos souffrances sont terribles : oui je pleure de dépression à demander à mourir.
Je me bats à tel point que les services de l'état m'attaque en justice, 3 heures d'audition !
Fiché comme un terroriste car je dis la vérité, je me bats aussi ailleurs et pour les autres mais voilà pas écouté.
Voilà la France, les Français et leur égoïsme profite à ces gens !


😠😰

Pétition correspondante : 

https://www.petitions24.net/didier_noury



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LES INFRASONS PRODUITS PAR LES EOLIENNES PORTENT A 10 KMS

A LIRE 
http://homme-et-espace.over-blog.com/article-27046213.html


























NUISANCES SONORES



L’éolien industriel est de plus en plus remis en cause, notamment en raison de ses nuisances sur la santé. Dans cette courte vidéo, Patrice d’Oultremont, physicien wallon, évoque les nuisances sonores des éoliennes.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

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COURRIER DE L'ACADEMIE DES SCIENCES

Paris, le 19 avril 2017

La question de la transition énergétique est elle bien posée
dans les débats actuels ?
La question de la transition énergétique est désormais une question majeure, en
raison de la nécessité de maitriser nos émissions de gaz à effet de serre et de
réduire notre dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles (pétrole, gaz,
charbon) qui alourdit notre balance commerciale. Cela devrait nous conduire à
changer de façon substantielle nos modes de production et de consommation
énergétique (transport électrique, isolation des bâtiments, numérisation de la
consommation individuelle etc.). Et pourtant cette question ne nous semble pas
traitée dans les débats actuels en prenant la pleine mesure du problème. En réalité
les programmes en matière de politique énergétique devraient mieux tenir compte
des contraintes physiques, technologiques et économiques. Dans l’état actuel du
débat, nos concitoyens pourraient être conduits à penser qu’il serait possible de
développer massivement les énergies renouvelables comme moyen de
décarbonation du système en le débarrassant à la fois des énergies fossiles et du
nucléaire. Nous voulons ici rappeler un certain nombre de vérités.
La solution énergétique adaptée à chaque pays dépend de ses contraintes
géographiques et climatiques. C’est ainsi que le Québec, grâce à ses fleuves
puissants qui prennent leur source dans le Nord du pays, peut se permettre
d’afficher une électricité à 98 % d’origine hydroélectrique. Certains pays ont des
besoins impératifs de chauffage pour faire face à des climats rudes. Certains sont
fortement urbanisés, d’autres ont une population plus rurale. Ces variabilités en
termes de géographie et d’activité économique induisent des contraintes
différentes sur les « mix » énergétiques envisageables. Il n’y a donc pas une solution
universellement optimale à ce choix de politique énergétique.
Le recours aux énergies renouvelables est a priori attrayant, mais il ne faut pas
oublier les réalités. Rappelons d’abord que l’électricité ne représente que 25 % de
notre consommation d’énergie et qu’il faut donc bien distinguer le mix énergétique
qui concerne l’ensemble de nos activités du mix électrique. Pour les éoliennes, le
facteur de charge moyen en France (rapport entre l’énergie produite et celle qui
correspond à la puissance maximale affichée) est de 23 % ; il est de 13 % pour le
solaire photovoltaïque. Pour obtenir un niveau d’énergie donné, il faut donc mettre
en place des puissances plusieurs fois supérieures à la valeur répondant à la
demande. En termes de puissance, la situation est encore plus défavorable puisque
le rapport de la puissance installée à la puissance garantie est de l’ordre de 20 pour
l’éolien. C’est ce qui ressort des chiffres de production éolienne en France,
montrant que la puissance disponible issue de l’ensemble des éoliennes réparties sur le
territoire tombe souvent à 5 % de la puissance affichée. Ainsi, un ensemble qui peut en principe
fournir 10 GW ne délivre qu’un demi GW pendant une partie du temps. Cette variabilité des
énergies renouvelables éoliennes et solaires nécessite la mise en oeuvre d’énergies alternatives
pour pallier cette intermittence et compenser la chute de production résultant de l’absence de
vent ou de soleil. On pourrait penser que les échanges d’énergie au niveau européen pourraient
pallier ce problème. Or les nuits sont partout longues à la même période en Europe, et les
anticyclones souvent simultanés chez nous et nos voisins.
Une solution à cette intermittence pourrait être le stockage massif de l’électricité : on la
stockerait dans les périodes excédentaires pour la rendre disponible aux moments où elle est
nécessaire. Mais les capacités de stockage hydroélectrique, en France, sont presque saturées. Il
faut donc développer la recherche sur les batteries et sur d’autres modes de stockage qui
permettraient sans doute de progresser, mais à l’heure actuelle on est loin de pouvoir stocker
ne serait-ce qu’une petite fraction des 10TWh (1TWh = 1 milliard de kWh) que la France
consomme en une semaine.
Pour stocker deux jours de cette consommation, avec une technologie performante lithium-ion
comme celle employée sur les automobiles Tesla, il ne faudrait pas moins de 12 millions de
tonnes de batteries utilisant 360 000 tonnes de lithium, sachant que 40 000 tonnes de ce métal
sont extraites chaque année ! D’autres solutions sont envisagées, comme le stockage chimique
à travers l’électrolyse de l’eau qui produit de l’hydrogène, un vecteur d’énergie, mais ces
solutions sont pour le moment bien trop chères, leur rendement est faible et leur maturité
technologique réduite. L’expérimentation à l’échelle du mégawatt montre qu’on est encore loin
de pouvoir déployer des solutions industriellement viables à l’échelle du pays.
Par ailleurs la croissance des énergies renouvelables intermittentes ne pourra se faire sans une
extension significative du réseau de transport de l’électricité pour raccorder les lieux de
production, collecter les énergies électriques produites de façon diffuse et les faire remonter
vers les lieux de consommation. Afin de minimiser le risque de black-out à l’échelle de notre
pays, voire de l’Europe, il est important d’anticiper les problèmes de stabilité de réseau qui
pourraient résulter de variations soudaines des niveaux de vent ou d’ensoleillement.
Le simple bon sens conduit à conclure qu’une production d’électricité qui garantit la
consommation du pays nécessite la disponibilité des énergies « à la demande », celles qui ne
souffrent pas de l’intermittence et auxquelles on peut faire appel en permanence. De sorte qu’il
n’existe aucun pays qui, en l’absence de solution de stockage répondant à la variabilité de ces
productions renouvelables, recourt significativement à ces dernières sans faire appel à des
productions mobilisables et pilotables (centrales thermiques, nucléaire). Le cas de l’Allemagne
est exemplaire. En 2011 l’Allemagne décide de sortir du nucléaire, dont la contribution à la
production électrique n’était que de 22 % en 2010, sortie qui en conséquence ne représente
pas les mêmes défis qu’une sortie du nucléaire en France. Six ans plus tard, la part du nucléaire
est de 13 %, celle des renouvelables de 30 %, ce qui est remarquable, mais la part des
combustibles fossiles reste de 55 %. C’est la croissance de l’offre intermittente d’électricité
produite par les renouvelables qui a nécessité l’ouverture de nouvelles capacités de production
thermiques à charbon (13 GW) et un développement de l’exploitation du lignite. De sorte que
l’Allemagne continue à être l’un des pays européens les plus gros émetteurs de CO2 pour un prix
de l’électricité le plus élevé. On ne peut pas parler d’un succès.
La France est, parmi les pays développés, l’un des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre
par habitant (environ deux fois moins qu’en Allemagne, trois fois moins qu’aux Etats-Unis).
C’est l’un des plus avancés dans la production d’électricité décarbonée (c’est ainsi que la France
produit 540 TWh d’électricité avec des émissions de 46 Mt CO2/an, alors que l’Allemagne
produit 631 TWh d’électricité en émettant 334 Mt CO2/an, c’est-à-dire 6,2 fois plus par kilowattheure
produit). Cette sobriété relative en CO2 est le résultat de la solution actuellement
dominante en France, l’énergie nucléaire, qui fournit 75 % de notre électricité. L’énergie
nucléaire est objectivement le moyen le plus efficace pour réduire la part des énergies fossiles
dans la production d’énergie électrique. Cette énergie repose sur des compétences scientifiques
reconnues, sur une industrie nationale dotée d’une expérience opérationnelle unique et sur
une autorité de sûreté compétente et indépendante. L’énergie nucléaire nécessite une gestion
rigoureuse de ses déchets, qui a fait l’objet de plusieurs lois successives et d’un effort de
recherche soutenu et cohérent. Il faut cependant avancer vers la mise en oeuvre pratique de ce
qui a été étudié. D’autre part, l’industrie nucléaire est aujourd’hui confrontée à des exigences
justifiées de sûreté qui se traduisent par des questions techniques à résoudre. Nous pensons
que nos ingénieurs et nos entreprises ont les compétences pour traiter ces problèmes et
apporter les solutions requises.
Dans ce cadre général, il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz
à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire. En réalité de nombreuses
études montrent que la part totale des énergies renouvelables dans le mix électrique ne pourra
pas aller très au-delà de 30-40 % sans conduire à un coût exorbitant de l’électricité et des
émissions croissantes de gaz à effet de serre et à la mise en question de la sécurité de la
fourniture générale de l’électricité. Notons également que s’il est déjà bien difficile d’inclure
une fraction significative de solaire et d’éolien dans la production d’électricité, le problème des
75 % d’énergie non électrique consommés par les transports, l’habitat, l’industrie est autrement
redoutable. Certes il est impératif d’étudier les économies d’énergie que l’on peut y apporter
ainsi que la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, mais ces secteurs resteront pour
plusieurs décennies encore quasiment hors d’atteinte des renouvelables. Notre électricité
décarbonée permettrait d'ores et déjà à la France de transférer vers l'électricité certaines des
activités utilisant des combustibles fossiles, pour le plus grand bien de sa balance commerciale
et de la baisse de ses émissions, bien plus qu'elle ne le fait actuellement.
Certes, nous avons appris qu’il était possible de mettre une quantité significative d’énergies
renouvelables dans le mix électrique. Et il faut aller dans cette direction, les citoyens le
souhaitent. Mais ces derniers doivent aussi être plus exigeants et demander à leurs élus de
travailler à des scénarios réalistes qui évitent les idées reçues, et parmi lesquels ils devront faire
leurs choix. Ces scénarios réalistes et cohérents doivent dire clairement que le tout renouvelable
n’est pas possible et indiquer une trajectoire raisonnable vers une solution énergétique où
l’énergie nucléaire aura sa place dans les prochaines décennies si l’on veut maintenir une
électricité décarbonée. Ils doivent aussi dire que l’amélioration constante de notre système
énergétique passera par des investissements massifs en recherche fondamentale, technologique
et industrielle car de nombreuses questions doivent être étudiées (déchets et sécurité
nucléaires, stockage de l’énergie, capture et séquestration du CO2, réseaux intelligents…). On
peut enfin rappeler qu’au delà de l’équilibre du mix énergétique, il serait judicieux de porter
l’effort sur les questions des économies d’énergie qui peuvent être réalisées pour réduire la
consommation dans le bâtiment, le transport, l’industrie et qui peuvent conduire à une
réduction sensible des émissions et qui sont sources de compétitivité, d’innovations et
d’emplois.
Sébastien Candel, Yves Bréchet, Edouard Brézin, Marc Fontecave, Jean-Claude André, Roger Balian,
Sébastien Balibar, Yves Bamberger, Catherine Césarsky, Vincent Courtillot, Jean-Claude Duplessy, Pierre
Encrenaz, Robert Guillaumont, Pierre Joliot, Guy Laval, Olivier Pironneau, Michel Pouchard, Paul-Henri
Rebut, Didier Roux, Jean-Marie Tarascon (tous membres du Comité de prospective en énergie de
l’Académie des sciences).


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FORET PUBLIC SENAT