IMPACT SUR LA FAUNE ET L'AVIFAUNE


Éoliennes et Blaireaux 

(Extrait du Journal of Wildlife Diseases May 17, 2016) • Un manque réel de données existe quand à l'évaluation des effets du bruit des éoliennes sur la faune et la flore terrestre, ceci malgré la préoccupation croissante de l'impact des infrasons des parcs éoliens sur le bien-être et la santé humaine. Les blaireaux sont des mammifères dont l'étude s'avère pertinente pour évaluer les changements physiologiques du au développement de parcs éoliens. Ils résident, en effet, souvent dans des habitats près desquels les turbines sont construites. Les blaireaux perçoivent également une gamme d'audition semblable aux humains. En 2013, nous avons évalué si la présence de turbines en Grande-Bretagne a eu un impact sur les niveaux de stress des blaireaux (Meles meles) dans les terriers voisins. Les niveaux de cortisol des poils ont été utilisés pour déterminer si les blaireaux ont été physiologiquement affectés. Le cortisol est une des hormones sécrétées par la glande corticosurrénale intervenant dans la gestion du stress par l'organisme (ex : réaction et adaptation de l'organisme face à un danger). Elle permet de maintenir le taux de glucose dans le sang pour nourrir les muscles, le cœur, le cerveau, dans une situation de stress prolongé. Les poils des blaireaux vivant à 1 km d'un parc éolien indiquaient un niveau de cortisol plus élevé de 264% que ceux des blaireaux vivant à plus de 10 km d'un parc éolien. Ceci démontre que les blaireaux sont affectés et souffrent d'une sur-activite surrénale pituitaire hypothalamo. Aucune évolution n'a été constatée dans les niveaux de cortisol des blaireaux vivant près des parcs éoliens opérationnels entre 2009 et 2012. Cela indique que les animaux ne s'habituent pas à la perturbation due aux turbines. • Notre hypothèse est la suivante : le haut niveau de cortisol dans les poils des blaireaux concernés est causé par le son des turbines ; De plus ces hauts niveaux peuvent affecter les systèmes immunitaires des animaux et à long terme pourraient aboutir a un risque accru d'infection et de maladie dans la population des blaireaux.  


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Les éoliennes tueuses de chauves-souris

Certaines espèces les confondent avec des arbres.
Les chauves-souris sont confrontées à un prédateur qui les décime par dizaines de milliers, voire par centaines de milliers chaque année, selon les pays. Ces mammifères volants se tuent lors de collisions avec des éoliennes et leurs pales. Mais pourquoi plusieurs espèces sont-elles atteintes en grand nombre? Pendant leur migration, entre la fin de l'été et le début de l'automne, certaines semblent confondre les turbines géantes avec de grands arbres, où elles peuvent se nourrir d'insectes, prendre du repos et s'arrêter pour se reproduire. Le comportement de ces animaux, en particulier de 3 des 45 espèces qui sont les plus grandes victimes aux États-Unis, a été décrit dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (Pnas), le 29 septembre. Au moyen de trois éoliennes dans l'Indiana, à la fin de l'été 2012, des liens ont été établis entre la force du vent, la vitesse de rotation des pales et le taux de mortalité des chauves-souris. Près de 1000 vols d'animaux ont été documentés au moyen de caméras thermiques et d'enregistreurs d'ultrasons. Pendant la durée de l'étude 12 cadavres ont été retrouvés au pied des éoliennes.
Pour Jean-François Julien, chiroptérologue, chercheur CNRS au Muséum national d'histoire naturelle, «c'est la première fois que nous avons des données aussi précises sur l'attrait des éoliennes sur certaines espèces de chauves-souris. Nous mettons en place un projet de recherche comparable en France avec l'Ademe».
Les chauves-souris se trompent car elles «sentent» les flux d'air produits par la rotation des pales. «Une recherche récente nous a inspirés. Celle qui montre que lorsque vous enlevez de minuscules poils (avec une crème à épiler, NDLR) sur les ailes de chauve-souris, elles perdent leur capacité à bien voler et à franchir des obstacles », confie Paul Cryan, biologiste au Fort Collins Science Center, et premier auteur de la publication dans Pnas.
«Pour s'orienter, les chauves-souris utilisent l'écho-localisation, une sorte de sonar à ultrasons. Mais la portée est relativement faible et cette méthode leur coûte beaucoup d'énergie. Lors des migrations, elles se serviraient donc plutôt de leur vision et de leur sens magnétique. Car, les chauves-souris ne sont pas aveugles! De plus, elles ont sur les ailes des milliers de microscopiques poils, comme des sondes Pitot, qui les aident à apprécier les flux d'air», ajoute le chercheur français. Celles qui se font prendre au piège des éoliennes sont, en particulier, les espèces qui gîtent dans les arbres.
Un moyen de réduire le taux de mortalité est de débrayer les pales des éoliennes quand le vent est inférieur à 6 m/s (environ 20 km/heure). C'est effectué à titre expérimental aux États-Unis, au Canada et en Europe. Cela coûterait moins de 1 % de la production d'électricité annuelle par éolienne, estiment des chercheurs. Les taux de mortalité diminuent alors d'au moins 50 % et peuvent même atteindre 90 %.
Sauver les chauves-souris, même si leur nombre en France est estimé entre 10 et 20 millions d'individus, est une question vitale. «Leurs populations ne s'adaptent pas vite à de grandes pertes. Or elles jouent un rôle clé dans de nombreux écosystèmes », ajoute Paul Cryan. Ce sont les premiers prédateurs, dans la chaîne alimentaire, des insectes nocturnes. «Dans les régions tempérées, la baisse du nombre de chauves-souris a un impact sur le rendement de certaines cultures, détaille Jean-François Julien. Car elles ont un rôle d'insecticide naturel.» Aux États-Unis, l'impact de leur disparition est estimé entre 7 et 50 milliards de dollars uniquement sur les récoltes. Dans les régions tropicales, elles ont un rôle majeur pour la pollinisation, notamment de 100 % pour celle du durian, un gros fruit vert doté de piquants, en Asie. Les espèces qui mangent des fruits contribuent aussi à la dispersion des graines et donc à la régénération des forêts.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/10/03/01008-20141003ARTFIG00432-les-eoliennes-tueuses-de-chauves-souris.php

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Les éoliennes pourraient attirer les chauves-souris

Le 07 novembre 2016 par Romain Loury
Un appeau à chauves-souris?
Un appeau à chauves-souris?
DR
Les chauves-souris sont plus vulnérables aux éoliennes que ne l’avancent les évaluations d’impact environnemental menées avant leur implantation. C’est ce que révèle une étude britannique publiée dans la revue Current Biology, qui suggère même que les chiroptères seraient attirés vers les pales.
Ce qui est bon pour le climat peut l’être un peu moins pour la biodiversité: exemple, les éoliennes, souvent fatales aux animaux volants, dont les oiseaux et les chauves-souris. Si tout projet nécessite une évaluation d’impact environnementale, ces études s’avèrent rarement fiables quant au risque réel enduré par ces espèces.
Menée par l’équipe de Fiona Mathews, biologiste à l’université d’Exeter, une étude portant sur 46 fermes éoliennes britanniques montre que les études d’impact sous-estiment grandement le risque. Les chercheurs ont comparé ces rapports avec le nombre de chauves-souris retrouvées mortes au pied des éoliennes, dénichées à l’aide de chiens renifleurs.
Sur les 29 études d’impact auxquelles ils ont eu accès, 18 n’avaient pas évalué la présence de chauves-souris, tandis que les 11 autres avaient mesuré leurs émissions nocturnes d’ultrasons. Dans certains cas, des mesures d’atténuation ont été prises, par exemple le déplacement du projet vers un site jugé moins à risque.
JUSQU’À 64 MORTS PAR MOIS
Or la perception du risque, telle qu’elle émane des rapports, est sans aucun rapport avec le nombre de cadavres retrouvés une fois les éoliennes mises en place. Entre juillet et octobre, les chercheurs ont observé des moyennes allant de 1 à 64 cadavres par mois et par site. Quasiment tous (97%) présentaient des signes de présence nocturne de chiroptères.
Comment expliquer de tels écarts entre la perception du risque et sa réalité? Primo par le fait que les études sont peut-être mal menées: l’activité des chauves-souris est très variable, dans le temps et dans l’espace. De plus, les mesures d’ultrasons sont toujours prises du sol, ce qui pourrait grandement sous-estimer la présence réelle de ces mammifères.
UN PIÈGE ATTRACTIF?
Secundo, il est possible que les éoliennes attirent les chauves-souris, soit parce que leurs proies, des insectes volants, y sont plus nombreux, soit parce que la rotation des pales émet elle-même des ultrasons, ce qui pourrait brouiller le système de guidage des chiroptères.
Selon les chercheurs, il s’avère important de tester cette dernière possibilité, selon laquelle les éoliennes fonctionneraient comme un appeau à chauves-souris. Avant cela, il pourrait être judicieux de réduire la vitesse des pales lorsque les chiroptères sont les plus actifs, à savoir la nuit en été et au début de l’automne, une approche que les chercheurs sont en train de tester.




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IMPACT SUR LES OISEAUX 







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